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« Pour une Suisse romande où il fait bon respirer »


« Un centimètre de cheveu permet d'obtenir des données se rapportant à un mois entier d'exposition à la fumée. »



« Si l'analyse des cheveux se confirme comme une mesure précise de l'exposition à la fumée ambiante, cela pourra être très utile pour vérifier les conditions de sécurité et de conformance sanitaire des lieux de travail. »

Les cheveux permettent de mesurer l'exposition à la fumée passive

(Extraits traduits par OxyGenève d'un article de BBC News du 20 décembre 2001)

Selon une étude récente de chercheurs néo-zélandais, la meilleure façon de déterminer l'exposition des enfants à la fumée de tabac ambiante serait d'analyser leurs cheveux.

Un seul cheveu fournit des indications beaucoup plus précises que les autres méthodes en vigueur de l'exposition moyenne à la fumée, et sur une longue période. En effet, un centimètre de cheveu permet d'obtenir des données se rapportant à un mois entier d'exposition à la fumée. Les autres méthodes utilisent des échantillons de salive ou d'urine ; elles ne fournissent cependant qu'une mesure de la quantité résiduelle de nicotine qui circule dans l'organisme au moment de la prise de l'échantillon.

Cette découverte a été faite dans le cadre d'une étude d'enfants hospitalisés à la suite de maladies respiratoires, dont un objectif consistait en particulier à déterminer les effets du tabagisme passif sur leur santé. Un total de 322 enfants entre trois et 27 mois ont été ainsi étudiés. Les chercheurs ont utilisés des questionnaires pour comparer leurs résultats avec les habitudes de leurs parents en matière de tabagisme.

Un test précis et fiable

Les chercheurs ont trouvé que les niveaux de nicotine présents dans les cheveux permettent avec précision de faire la distinction entre les foyers les plus enfumés et ceux dans lesquels les parents ne fument pas, ou ne fument qu'à l'extérieur du domicile.

Un des résultats les plus surprenants trouvé par les chercheurs est que même lorsque les parents fument à l'extérieur du domicile, les enfants ont quand même de la nicotine dans leur organisme. Les niveaux de nicotine détectés dans ce cas sont à mi-chemin entre un foyer dans lequel les parents fument et un foyer totalement non-fumeur. Les auteurs de l'étude, de la Wellington School of Medicine en Nouvelle-Zélande, concluent : La nicotine contenue dans les habits, les meubles et les parois, ou l'haleine des fumeurs peuvent contribuer aux niveaux observés.

Pour Clive Bates, directeur de l'organisation anti-tabac britannique Action on Smoking and Health (ASH), une autre explication peut résider dans le fait que les parents n'ont pas rendu-compte d'une façon exacte de leurs habitudes de fumeurs. Pour lui, si l'analyse des cheveux se confirme comme une mesure précise de l'exposition à la fumée ambiante, cela pourra être très utile pour vérifier les conditions de sécurité et de conformance sanitaire des lieux de travail. Il ajoute : Des études très fiables ont démontré que des maladies très grâves, telles que le cancer du poumon, peuvent être causées par le tabagisme passif.

(Dossier 01-008 - 2001-12-22)



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