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« Pour une Suisse romande où il fait bon respirer »




« ...j'ai demandé à un des membres du personnel comment il se faisait qu'il y avait de la fumée alors qu'il est interdit de fumer depuis le 1er septembre. Cette personne m'a répondu : " Effectivement c'est interdit, mais c'est toléré "!! »

Je suis scandalisé par l'hypocrisie de la Ville de Genève

Je suis de retour du Victoria Hall où j'ai assisté à un concert de jazz ce soir. Eh bien, figurez-vous qu'après l'entracte, la salle était baignée d'une atmosphère enfumée, alors que le bâtiment est théoriquement totalement sans fumée depuis le 1er septembre.

En sortant, j'ai demandé à un des membres du personnel comment il se faisait qu'il y avait de la fumée alors qu'il est interdit de fumer depuis le 1er septembre. Cette personne m'a répondu : « Effectivement c'est interdit, mais c'est toléré »!! Je n'en ai pas cru mes oreilles. En plus, j'ai pu constater qu'il n'y avait aucune signalisation dans le bâtiment, ce qui m'a également été confirmé. Seuls les cendriers ont été enlevés – et donc, si les gens fument quand même, ce qu’ils font, ils jettent les mégots et les cendres par terre... où est le progrès????

Je suis tout simplement scandalisé par l'hypocrisie de la Ville de Genève qui d'un côté annonce dans un communiqué de presse que tous les bâtiments de la ville sont sans fumée et de l'autre tolère la fumée dans certains de ses bâtiments... C'est vraiment se moquer des gens!
 
Nicolas E., Genève, octobre 2005

Réponse d'OxyRomandie

Merci de nous signaler cette situation du Victoria Hall, qui nous semble en effet préoccupante. Nous serions très inquiets s'il était en effet avéré que la direction du Victoria Hall pratique une politique de laxisme, voire de non respect délibéré de l'interdiction de fumer décidée par les autorités administratives, décision qu'elle a pourtant même anticipé en annonçant avec fanfare il y a trois mois un Victoria Hall sans fumée, bardant l’entrée du bâtiment d’affiches à cet effet. L'absence totale de signalisation n'est hélas pas faite pour nous rassurer sur les intentions de la direction de cette salle de spectacle. S’il est confirmé, le non respect de l’interdiction de fumer serait aussi une grâve atteinte au droit des employés de cette salle de spectacle, qui se voient ainsi arbitrairement privés des bénéfices d'une décision destinée à les protéger contre les effets délétères de la fumée passive.

Pourtant, dans leur communiqué de presse annonçant leur décision d'interdire de fumer, les autorités municipales avaient été on ne peut plus claires : « En accord avec les représentants du personnel, le Conseil administratif de la Ville de Genève a pris la décision d'instaurer, avec effet au 1er septembre 2005, une interdiction totale de fumer dans les locaux ainsi que dans les véhicules de l'Administration municipale. Convaincu que cette mesure permettra de préserver la santé ainsi que la qualité de vie au travail de chacune et de chacun, le Conseil administratif entend la faire strictement respecter. A cet effet, les espaces fumeurs seront supprimés et les contrevenants passibles d'une sanction. » La totale absence de signalisation et l'apparente « tolérance » dont fait preuve le Victoria Hall à l'égard de ceux qui polluent ses locaux avec de la fumée de tabac suggèrent que les dirigeants de cette salle de spectacle ne se sentent pas liés par la décision du Conseil administratif. Et pourtant, la santé des collaborateurs de la ville qui travaillent au Victoria Hall n'a pas moins de valeur que celle des autres fonctionnaires.

Si votre observation venait à être confirmée, nous pouvons craindre que la direction du Victoria Hall ait été soumise à de fortes pressions par un cigarettier bien connu de la place, qui arrose avec sa manne financière les milieux de la culture genevois, et en particulier ceux de la musique, infiltrant ainsi ses tentacules de façon insidieuse dans la vie culurelle de la cité du bout du Léman. En retour, on ne peut pas exclure que le fabricant de cigarettes attende des bénéficiaires de sa générosité qu'ils manifestent une certaine compréhension par rapport à ses intérêts commerciaux, notamment en fermant les yeux sur l'interdiction de fumer, pour permettre à ses clients de consommer ses produits lorsqu'ils assistent à un concert. D'autant plus que certains concerts sont sponsorisés par ce même fabricant de cigarettes. L'argent des cigarettiers n'est jamais donné gratuitement, et il a toujours une forte odeur de clope!

Nous transmettons votre plainte au Conseil Administratif de la Ville de Genève, en demandant des explications et nous vous tiendrons au courant de l'évolution de cette question.

(Témoignage t05-002 - octobre 2005)



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