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« Pour une Suisse romande où il fait bon respirer »


« Le risque asthmatique est 4,8 fois plus élevé chez les personnes soumises à la fumée passive à domicile pendant une année. Ce risque est 2,2 fois plus élevé chez les personnes soumises à la fumée passive à leur lieu de travail pour la même période. »

Le tabagisme passif provoque des crises d'asthme chez les adultes

(AT) 19 janvier 2004 - Une étude scientifique finlandaise révèle pour la première fois que la fumée passive peut déclencher des crises d'asthme à court et à long terme non seulement chez les enfants, mais également chez chez les adultes.

  • Le risque asthmatique est 4,8 fois plus élevé chez les personnes soumises à la fumée passive à domicile pendant une année.
  • Ce risque est 2,2 fois plus élevé chez les personnes soumises à la fumée passive à leur lieu de travail pour la même période.

Le risque de maladie augmente en proportion de la durée à laquelle sont soumises ces personnes à la fumée passive, à leur domicile ou à leur travail.

Le groupe de chercheurs finlandais a relevé pendant deux ans et demi tous les nouveaux cas d'asthme dans une population adulte de 441'000 personnes. Le risque de crise asthmatique dû à la fumée passive chez les enfants est depuis longtemps établi.

Source: Maritta S. Jaakkola et al., Environmental Tobacco Smoke and Adult-Onset Asthma: A Population-Based Incident Case-Control Study, in: American Journal of Public Health 2003; 93: p. 2055 à 2060. www.ajph.org

Commentaire d'OxyGenève - Le résultat de l'étude finlandaise est d'une grande importance pour toutes les personnes adultes souffrant d'asthme, c'est à dire pour 2% au moins de la population helvétique. En effet, les augmentations du risque de crises liées à l'exposition à la fumée passive au domicile comme sur le lieu de travail sont considérables, de 2 à 5 fois plus fréquentes. Il faut aussi comprendre que les chiffres d'accroissement du risque indiqués dans l'étude sont des moyennes qui incluent des situations de faible exposition à la fumée passive tirant la moyenne vers le bas. Ce qui veut dire que dans les situations de forte exposition à la fumée passive (le cas d'une serveuse dans un café ou un restaurant ou d'une personne qui partage son bureau avec un gros fumeur), les risques sont considérablement plus élevés.

La personne souffrant d'asthme peut réduire au moins par cinq ses risques de crise simplement en évoluant dans un environnement non-fumeur, au travail et à son domicile. Mais hélas, cette simple exigence d'un air ambiant non pollué par la fumée de tabac n'est pratiquement jamais remplie. La législation actuellement en vigueur en Suisse (ou plutôt l'absence de législation) place la personne souffrant d'asthme dans une situation difficile : soit elle subit la fumée passive et accepte le risque de crises beaucoup plus fréquentes, soit elle se résigne à être exclue de la vie sociale et professionnelle.

Toute société qui situe le respect d'autrui à sa juste place dans l'échelle des valeurs ne peut pas admettre qu'un individu soit contraint de chosir entre la maladie où l'exclusion. Il existe une bonne façon de lutter contre ce traitement injuste des asthmatiques et autres personnes vulnérables à la fumée de tabac ambiante : c'est d'adopter une loi efficace qui interdise aux fumeurs de polluer l'air respiré par tous dans les lieux publics. On ne peut plus continuer à accepter qu'une minorité s'arroge le droit de répandre dans l'air des substances cancérogènes et toxiques en invoquant son « droit de fumer » où et quand bon lui semble. Pris dans ce sens là, le « droit de fumer » n'est ni plus ni moins qu'un « droit de polluer » - cela n'existe pas!

(Dossier 04-003 - 2004-01-19)



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